Arriver avec un conte de tradition orale, de préférence un conte merveilleux, que vous n’avez encore jamais raconté, en apportant une photocopie de la source du conte choisi.
Prévoir une tenue souple et confortable ainsi que des chaussures souples adaptées au travail au plateau.
Apporter une bouteille d’eau pour votre confort pendant la journée.
« La justesse de la formatrice, l’exigence du contenu, l’ouverture des possibles grâce à l’espace offert (plateau). »
« L’exploration en profondeur de toutes les facettes de l’art du conte (corps, voix, attention, image). »
« Quel luxe de pouvoir se former dans un cadre qui nous extrait du quotidien. »
5 jours de 9h30 à 13h – de 14h30 à 18h30
Le mercredi 11 février, une soirée d’une durée d’1h30 est à prévoir, de 18h à 19h30.
Chaque demi-journée comporte une pause.
— Matin —
J1 S1 – Accueil des stagiaires et présentation des projets
> Objectifs : Accueillir les stagiaires et présenter les projets de chacun(e)s. Présentation du cadre de travail par la formatrice.
> Méthode : Échanges collectifs et présentation individuelle.
J1 S2 – Intentions, simplicité et honnêteté
> Objectifs : Nommer ses intentions. Dégager l’essentiel de l’histoire, être capable de s’en tenir au simple exercice de dire avec honnêteté ce qui se passe dans chaque histoire.
> Méthode : Se détacher du texte écrit pour réaliser cette même histoire dans le présent de l’adresse direct par la parole : passages courts en scène de chaque stagiaire sur une même histoire.
> Compétence : Capacité à se connaitre et à transmettre son récit aux spectateurs. Plus le conteur, la conteuse se connait, plus il ou elle amplifie ses capacités et nourrit la mémoire de son corps.
— Après-midi —
J1 S3 – L’espace scénique
> Objectif : Explorer l’espace de jeu : la scène / le monde.
> Méthode : Identification des mauvaises habitudes, jeu chorale de mouvements et de voix, soigneux et minimalistes pour se dévoiler et dévoiler l’histoire au public.
> Compétences : Capacité à se débarrasser du malaise personnel grâce au travail collectif ; enrichissement de son histoire ; élargissement de la perception globale : parler et écouter se font ensemble.
— Matin —
J2 S1 – L’histoire avant soi
> Objectifs : Se mettre au défi de laisser place à l’histoire plutôt qu’à soi-même. Réaliser un conte en direct comme on lance une flèche.
> Méthode : Jeux minutés, parcours en scène, visualisation, engagement de la voix.
> Compétences : Capacité à se donner entièrement, corps et âme à l’histoire, au public.
— Après-midi —
J2 S2 – Imprévu et spontanéité
> Objectif : Ouvrir des accès à l’imprévu, laisser couler la parole comme une rivière, le conte est le lieu de l’action, c’est le corps tout entier qui parle et non l’opinion.
> Méthode : Travail du souffle, la respiration, le corps en mouvement.
> Compétences : Connaissance de soi, de ses peurs. Capacité à reconnaitre ses limites et à les mettre en jeu.
— Soir —
J2 S3 – Mise en pratique
> Objectif : Découvrir le répertoire de chacun/e à l’occasion d’une soirée (1h30), pour le plaisir de la rencontre.
> Méthode : Raconter une histoire de 5 à 10 minutes maximum.
> Compétences : Échange, partage, découverte des univers de chacun/e.
— Matin —
J3 S1 – Lâcher prise dans son histoire
> Objectifs : Travailler une histoire par stagiaire. Équilibrer le lâcher-prise et la détermination qui fait tenir bon, sans cesse.
> Méthode : Travail corps/voix – jeux en piste pour toucher la détente avec l’exigence, le contrôle et l’abandon, les jeux amènent le plaisir, celui de la considération pour tout ce qui est irrationnel.
> Compétences : Compréhension de l’importance des paradoxes. Savoir sortir du binaire, du discours convenu, et acquérir l’observation, l’instinct et la vision périphérique comme moteur.
— Après-midi —
J3 S2 – Exploration corps/voix
> Objectif : Travailler une histoire par stagiaire. Apprendre à suivre des consignes pour le jeu et l’expérience de l’exploration, la musicalité de la parole.
> Méthode : Travail corps/voix, appuis, postures, projection du son, ruptures, bourdon, rythmes, lenteur active, articulation, repère des résonances dans le lieu, les corps.
> Compétences : Maitrise du corps et des silences. Le corps du conteur, de la conteuse est une « enceinte » traversée de milles courants adressés au public. L’exigence de l’harmonisation, donne échos au silence, le silence habité est plus important que la présence du conteur, de la conteuse.
— Matin —
J4 S1 – Intégrer dans le corps les spécificités de la narration
> Objectif : Travailler une histoire par stagiaire. Intégrer la fluidité particulière au conte : masculin/féminin – style direct/indirect – commentaires/action – apparition/disparition.
> Méthode : Exercices en scène fulgurants, invention de territoires en direct, descriptions.
> Compétences : Confiance en l’intelligence corporelle, capacité à oublier les consignes pour laisser le corps agir.
— Après-midi —
J4 S2 (dans la continuité de J3S2) – Écouter pour mieux dire
> Objectif : Travailler une histoire par stagiaire. Parler clairement c’est écouter attentivement.
> Méthode : Examiner une histoire sous tous les angles, avec le corps, la voix, les sens. Non pour une analyse psychologique mais pour toucher à la perception corporel, magique de la réalité.
> Compétence : Capacité à changer de peau, non dans le sens du comédien mais du raconteur, de la raconteuse d’histoires.
— Matin —
J5 S1 – Se présenter face au public
> Objectif : Travailler une histoire par stagiaire. La préparation, l’entrée en scène.
> Méthodes : Parcours, rituels, parole-incantation, la joute, le jeu de la confrontation (avec soi et avec le monde).
> Compétences : Capacité à improviser à l’intérieur d’un cadre donné, seul(e) en scène, savoir aller à l’essentiel : « qu’est-ce qui se passe ? », faire acte de conter.
— Après-midi —
J5 S2 – Bilan
> Objectif : Faire le bilan de la semaine et des expériences traversées, l’intellect fait le point après l’action.
> Méthodes : Échange collectif et retours individuels.
> Compétence : Capacité à analyser sa pratique et à mettre en avant ses acquis.
MYRIAM PELLICANE
Myriam Pellicane est conteuse et formatrice. Avec la compagnie Izidoria, elle explore les arts de la parole, le théâtre contemporain, le conte et la musique. Son travail et sa recherche se concentrent sur des courants actuels comme la pop culture, le manga ou les paroles émergentes. Elle s’intéresse particulièrement à la notion de limite et aux récits sur la mutation de soi et du monde. Elle porte une attention soutenue à la voix, au corps et à l’invention instant après instant. Sa pratique du récit s’est construite sur les scènes de rock, de musiques innovantes, improvisées et traditionnelles. Elle a travaillé régulièrement avec Didier Kowarsky dont elle partage l’intérêt pour le mythe, la musique, la poésie et la réflexion sur les pratiques de l’oralité aujourd’hui.
Investie depuis plusieurs années dans la transmission à travers les stages, collectifs, séminaires et accompagnements, elle s’engage dans ce besoin d’occuper de nouveaux espaces pour reconsidérer la parole conteuse et réapprendre à habiter la scène avec tout son corps.
Centre des Arts du Récit
Scène conventionnée d’intérêt national « Art et création »
7, rue Henry Duhamel
38100 Grenoble
04 76 51 21 82 formation@artsdurecit.com